La dépression post-partum (DPP) est une affection furtive. J’ai failli la manquer. Je rendais visite à une amie proche qui avait donné naissance à son premier enfant environ un mois plus tôt. Alors que je berçais son petit garçon, il a laissé échapper un petit bébé parfait qui bâillait et mon cœur a fondu. « Vous ne croirez pas ce qu’il vient de faire », ai-je dit en jaillissant, alors que mon amie sortait de sa chambre. « C’était la chose la plus adorable ! » Je m’attendais à ce qu’elle se précipite pour enquêter sur la mignonnerie dont je venais d’être témoin. Au lieu de cela, elle a levé la main, comme pour dire « je ne peux même pas », est allée dans la cuisine pour prendre de l’Advil et est retournée se coucher.
Au cours de ces premières semaines et mois, les nouvelles mères ont besoin de beaucoup d’aide. Un nombre important d’entre elles – 7,5 %, selon Santé Canada – souffrent de symptômes dépressifs pendant la période épuisante du post-partum. Dès que j’ai réalisé ma bévue, j’ai pris des gardes de nuit pour que mon amie puisse se reposer et m’aider chaque fois que je le pouvais. Que vous soyez une amie, une sœur ou une voisine d’une mère atteinte de DPP, voici quelques moyens de lui apporter votre soutien.
1. Ne vous occupez que d’elle, pas du bébé
Lors de votre visite, ne vous contentez pas de poser des questions sur le bébé. Dites-vous qu’il faut que je quitte cette interaction en comprenant ce qu’elle ressent vraiment. Cela signifie qu’il faut se présenter (plus d’une fois !) prêt à écouter et à faire la conversation à son sujet à chaque fois. Vous ne devriez pas non plus faire plus de discours qu’elle. Faites-en sorte qu’elle puisse partager en toute sécurité les sentiments qu’elle éprouve, même s’ils n’ont pas beaucoup de sens. Nous vous donnons plus de conseils sur retour-de-couches.fr !
2. Arrêtez d’essayer de résoudre ses problèmes
Nous essayons souvent de réconforter les autres en contestant leurs émotions. Mais des commentaires comme « De quoi parlez-vous ? Tu es une maman géniale » sont en fait contre-productifs. Elle ne se sentira pas comme une bonne mère. Au contraire, cela invalide ses sentiments et peut même déclencher des sentiments de culpabilité. Faites plutôt écho aux inquiétudes de la mère en lui disant : « On dirait que tu es vraiment inquiète » ou « Ça doit être vraiment dur ». Si vous avez déjà connu l’anxiété ou la dépression, même sans rapport avec la grossesse, racontez votre propre histoire pour montrer que vous comprenez ce qu’elle vit. Comme les femmes se sentent souvent seules lorsqu’elles sont déprimées, il peut être utile d’entendre d’autres femmes partager leur expérience.
3. Proposer de l’accompagner chez le médecin
Il ne s’agit pas de lui tenir compagnie, mais d’être son avocat. Elle aura probablement une équipe de praticiens pour assurer le suivi pendant la première année, mais ces examens postnatals sont généralement axés sur le bébé, de sorte que les besoins et les préoccupations de la mère pourraient être négligés. Demandez-lui si vous pouvez l’accompagner à ces rendez-vous si son partenaire ne peut pas y assister. Il ne s’agit pas de la saper mais de lui parler de ce qui ne va pas pour elle, au cas où le médecin ne le demanderait pas. Mais si elle n’est pas à bord, faites des recherches en son nom. Renseignez-vous sur les groupes de soutien aux mamans ou les thérapeutes disponibles dans sa communauté.
4. Arrêtez de demander ce que vous pouvez faire et commencez à le faire
C’est peut-être bien intentionné, mais dire « Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là » à une mère déprimée et en manque de sommeil n’est pas très utile. Il lui incombe de trouver ce dont elle a besoin, ce qu’elle a peut-être du mal à comprendre. Soyez précis et direct dans l’aide que vous lui proposez. Si elle ne dort pas quand elle en a l’occasion (signe avant-coureur d’une DPP), demandez-lui si vous pouvez lui retirer le bébé pendant qu’elle fait une sieste, se douche ou qu’elle va quelque part pendant quelques heures. S’il y a un enfant plus âgé dans le tableau, proposez-lui de venir le chercher ou de le déposer à la garderie. Et, comme il se peut qu’elle ne mange pas régulièrement, arrivez avec son plat préféré lors de votre visite.
5. Célébrez ses succès
Un autre indicateur de la DPP est le moment où les petites victoires n’ont pas d’impact sur les sentiments de la mère. Par exemple, elle a peut-être réussi à faire dormir son bébé, mais personne ne reconnaît sa réussite. Les bébés ne peuvent pas vous féliciter de les avoir nourris, qui s’efforce d’organiser des soirées dansantes de routine lorsque les bébés de ses clients prennent du poids. Peut-être que la mère a finalement réussi à faire prendre le sein à son bébé, peut-être qu’elle a vraiment pris son petit déjeuner aujourd’hui ou peut-être qu’elle ne se sent pas comme un énorme échec pour la première fois depuis longtemps. Quel que soit le triomphe, trouvez une façon amusante de le fêter avec elle.
6. Recherchez votre propre soutien
Si vous êtes un parent proche ou un ami de la mère, vous lui apportez peut-être un soutien émotionnel et pratique important au quotidien. Mais en veillant constamment sur elle, vous pourriez bientôt avoir besoin de quelqu’un sur qui vous appuyer également. Dans cette situation, la meilleure chose à faire est de chercher cette aide à l’extérieur. Ne dites pas à la mère : Je suis si inquiète pour toi que je n’ai pas pu dormir la nuit dernière.
Article invité mais je parle de ma dépression post-partum par ICI.