Je suis cette maman que je ne voulais pas être

Quand je n’avais pas d’enfant, j’étais assez « méchante » en voyant des mamans dans les magasins. Il m’arrivait de penser « ola moi je ne ferai pas ça, ni ça », « mon enfant dormira dans son lit pas dans sa poussette! », « je ne crierai pas sur mes enfants comme elle! », « je ne céderai pas à leurs caprices »…

Et puis un jour c’est moi qui fait dormir mon fils dans la poussette car je n’ai pas d’autres choix.

Un autre jour c’est moi qui vais céder à son caprice car j’ai trop honte de le voir crier devant tout le monde! Peur des regards que je pouvait poser sur l’autre maman des années avant. Peur de déranger, peur de passer aussi pour une mère indigne, peur de lui faire de la peine aussi…

Non, être maman ce n’est pas si simple…

Et un jour c’est moi cette maman qui crie sur son ses enfants. Depuis peu…

Depuis peu je suis cette maman que je ne voulais absolument pas être!

Va pour les dodos en poussette quand je n’ai vraiment pas le choix, va pour les caprices (rare en magasin) mais cette maman qui crie…

Cette maman qui crie je ne l’aime pas! Les voisins non plus sûrement!

Cette maman qui criait je me disais « mais elle ne peut pas leur parler normalement?! », « elle est folle?! ».

Et puis maintenant c’est moi qui n’arrive pas à leur parler normalement, c’est moi qui suis folle?

Non, je ne comprend pas pourquoi ils me font sortir de mes gonds! Pourquoi cette mère tant critiquée apparaît?! Pourquoi ce côté là de moi s’est manifesté?

Sûrement comme pour l’autre maman, la voisine que j’entendais à l’autre bout du bâtiment, car la fatigue prend le dessus, l’agacement, la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Elle devait sûrement être comme moi, souvent seule, dépassée par les événements, sans aucune patience, lasse.

Je suis cette maman que je ne voulais pas être.

Est-ce que cela fait de moi une mauvaise mère? Je pense que non, mais, à vrai dire je ne suis pas convaincue, pas pour les autres mamans qui font la même chose, je ne critique plus, mais pour moi, pour mon rôle à moi, pour ma définition d’être maman.

Non je ne critique plus les mamans qui crient sur leurs enfants. Ok je n’aime pas entendre cela mais, je ne juge plus, je les comprends, ou du moins je peux les comprendre.

L’éducation bienveillante… J’ai essayé… J’ai tout essayé. Enfin à priori pas tout puisque mes enfants ne m’écoutent pas, ne comprennent pas qu’il ne faut pas renverser son verre d’eau à chaque repas dans son assiette, qu’il ne faut pas demander toutes les 3 minutes si ils peuvent regarder la TV, ne comprennent pas que c’est mieux pour maman de dormir dans son lit seul qu’avec elle, que c’est plus sympa de jouer calmement que de sauter sur la canapé avant une belle chute…

Ce qui me « rassure », en discutant avec des amies, c’est que je ne suis pas la seule. Cela réconforte quelque part! Même si ça n’enlève pas ce sentiment de culpabilité… Je suis cette maman qui culpabilise, comme toutes les mamans…

Mots d’maman

je suis cette maman

EDIT d’article: cet article est l’un des plus lu du blog avec plus de 12000 vues! Plein de commentaires réconfortant sur les RS, comme quoi je ne suis pas la seule à ressentir cela… MERCI

Retrouve ICI un autre article de cette même rubrique.

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24 thoughts on “Je suis cette maman que je ne voulais pas être

  1. Je t’envoie le livre de Charlotte Uvira 🙂 J’espère qu’il t’aidera. Ici non plus, je ne suis pas celle que je pensais être, si tant est que j’ai jamais pensé à qui je serai en fait d’ailleurs ! On fait pour le mieux, et on réajuste dès que nécessaire !

  2. Il est 15h20, mon fils est à la sieste. Le moment pour moi de regretter la journée écoulée car aujourd’hui j’ai aussi été cette maman que je ne veux pas être. Il a vraiment fait déborder le vase. Oui, mais ce n’est qu’un enfant, ça n’aide pas de crier comme ça, etc. etc. Cette nuit il s’est encore levé plusieurs fois aussi, je suis encore crevée, aussi. Donc patience très limite. Ce n’est pas tous les jours, mais les journées comme ça me pèsent vraiment sur le moral aussi. Allez haut les coeurs, tout ce que je peux te dire c’est te confirmer que tu n’es pas seule !

    1. Merci cela rassure… J’espère tenir aussi durant cette journée car la nuit fut dure aussi et ça n’aide vraiment pas à la patience…

  3. Je pense qu’on a toutes nos passages où l’on crie, le plus important c’est d’avoir conscience que ce n’est pas la solution et de faire mieux le lendemain, récemment j’ai assisté à une scène de violence entre une mère et ses fils, ajouté à de l’humiliation alors qu’honnêtement ils n’avaient rien fait.. l’un d’eux a cherché du réconfort auprès du père mais il s’est pris une gifle par sa mère.. elle était enceinte du 3eme alors je n’ai rien dit mais ça m’a fendu le coeur.. On a toutes nos faiblesses, me plus important c’est de rectifier le tir pour ne pas que les cris deviennent la norme. Courage à toi ♡

    1. Oui c’est clair, et SOUFFLER car ça aide à ne pas agir sous la colère mais effectivement ce n’est pas facile. J’aurai été choquée par la maman mais tu vois, d’un côté je me serai dit « elle doit sûrement être à bout et ne plus se retenir ». Ce qui n’est pas bien c’est sûr mais malheureusement on est humain et peut-être parfois la copie de nos parents… Enfin en tout cas je crie plus que je ne gifle bien heureusement!

  4. Quand ma première est née je me suis promise de pas crier… pas hurler… pas être en manque de patience de fatigue mais très vite malgré moi… contre ma volonté, je suis devenu cette maman qui ressembler à tout sauf à la maman que j espérer être… ma mère est une mère formidable mais avec la fatigue… les nerfs… la maladie je lui en ai parfois voulu de sa colère qu elle reposer sur moi ou mes frères… J ai l impression d être pire que cette facette de ma mère qui crier à la naissance de ma deuxième j ai eu l impression de crier tout le temps… et parfois je me dis que … même si je crie elles sont pas malheureuse mais moi je m en veux toujours…
    En tout cas courage être maman c est jamais simple et sa me rassure de savoir que je suis pas la seule.

  5. Personne n’est parfait même la plus bienveillante des mamans.
    Le fait de se remettre en question est la preuve que tu cherches à faire au mieux et c’est la meilleure des qualités.
    Moi aussi…en ce moment, je crie…. Mais ça ne me plaît pas non plus.
    Peut être prendre un peu l’air tous de votre côté en confiant les enfants à tes parents ?

  6. Pour le moment je tiens l’idée que je ne suis pas, cette maman que je critique…

    Ma fille n’a que 2 ans et pour le moment je n’ai pas eu recours aux cris et caprices. Mais je penses bien que cela arrivera et que je passerais de l’autre côté !

    Je ne penses pas que cela fasse de nous de mauvaises meres, j’ai compris qu’avec les enfants, tous les sentiments, les émotions se démultipliaient….et ce pas toujours comme on le souhaite, on peu craqué, cédé…
    Mais gardons a l’esprit que c’est toujours par amour pour eux, on s’adapte aux situations, selon notre caractere et le leur.
    Je mets tout le monde au défi d’être maman!

  7. Salut les Super maman car …. oui oui on des super maman dur dur ce boulot et sa à temps plein Lol ils nous ont tous prévenus… moi j’en ai 3 malgré leurs âge (13ans ,10ans et la Ptite dernière 7ans) je crie toujours je me suis bien reconnu dans tout les témoignages et sa ma fait sourire et j’ai eu aussi un pti pincement au coeur car c très très dur de ce dire qu on est devenu celle qu on a tous critiqué … allez mentez pas obligé ont des filles on a tous critiqué …. bref il faut apprendre la patience car sa s’apprend oui oui d fois j’y arrive mdrrrr essayez de donner le meilleur de vous même ainsi que tout votre amour et surtout ne pas oublier que les enfants d’aujourd’hui seront les adultes de demain…. vu le monde d’aujourd’hui je sais bien sa a l’air difficile mais moi j’avoue que vraiment on a pas un métier facile mais être maman est le plus beau métier que j’ai jamais eu ❤️❤️❤️Jsui sur que la on est toutes d’accord gros bisous à vous toutes qui lisaient ce message je vous donne tout le courage nécessaire

  8. Je suis exactement pareil. Et le fait de s’en rendre compte, de se remettre en question, de se poser des questions, de voir qu’on n’est pas seules dans ce cas et d’essayer tous les jours de mieux faire, tout cela, nous rend meilleures et surtout conscientes que crier n’est pas la (seule) solution. Que finalement c’est cela qui fait de nous de bonnes mamans en fait…….

  9. J’avoue ne pas comprendre ! Je dois être une maman chanceuse. Rare sont les fois où j’ai donné de la voix pour me faire entendre.
    Si je suis fatiguée, je le leur dis, si je suis agacée, je le dis aussi, si je suis occupée je leur dis, si je ne suis pas d’accord je le leur dis aussi.
    Ensuite, je suis pas comme toutes ces mamans qui donnent de l’intérêt a des choses qui pour moi n’en ont pas. On t il rangé leur chambre ? On t il mangé toute leur assiette ? Les règles sont simples chez moi : à l’heure de dormir, on dort. Parce que j’ai cette croyance qu’un bon sommeil permet un bon métabolisme et un meilleur moral.
    Vous êtes fatigués ? Eux aussi ! Vous êtes agacé ? Eux aussi ! Vous êtes sur excité ? Eux aussi ! Si vous avez besoin de sommeil, eux aussi !
    Je suis sensible au bruit, chez moi le volume de la télé est réglée au plus bas ! (d’ailleurs il ne la regarde plus du tout aujourd’hui qu’ils sont plus grands). On ne se rend pas compte que souvent cette télé nous oblige à parler fort pour que notre voix ne soit pas couverte par son bruit et ça crée un brouhaha terrible. Éliminez dans votre environnement tout nuisance sonore pour apprendre à vous écouter entre vous.
    Ensuite il y a les valeurs d’entre-aide, de solidarité, de bienveillance et de respect (surtout du respect !). S’exprimer oui, mais pas n’importe comment ni n’importe quand. Raconter ce que l’on ressent au moment ou on le ressent pour ne pas ressasser et exploser comme une cocotte minute. Voir l’enfant non pas comme un enfant mais comme un adulte en formation, et donc lui parler comme on parlerait à un adulte toujours, quelque soit son age, mais rester le maître qui enseigne, garder une hiérarchie.
    Ce que j’attends d’eux c’est qu’ils soient heureux et le bonheur ça se cultive ! Et aussi, qu’ils restent en vie ! Et les responsabiliser très vite sur leur comportement, les éveiller, leur apprendre à rester toujours vigilant.
    Voilà. Je ne fais pas d’éducation positive … Quand j’ai commencé à être maman, ça n’existait pas tout cette merde à deux balles. Ces truc et bidule qui vous disent que vous devez être un « bon » parent. Ne cherchez pas à être de bon parent ! Jamais ! Soyez des parents ! C’est tout ce que votre enfant demande ! Soyez vous même. Ne vous travestissez pas ! Si aujourd’hui vous êtes ce que vous ne vouliez pas être, c’est que vous n’êtes pas dans le bon rôle. Incarnez le parent qui est en vous sans jamais vous demander si ce que vous faites est bien ou mal, si ici ou là vous êtes un bon parent, si vous êtes dans de la positive éducation. Vous avez en face de vous un être qui sort de vous et qui dépend de vous, votre lien est plus fort que tout et vous devez vous accrocher à ça pour ouvrir le dialogue sans que cela ne tourne au psycho drame ! Votre enfant veut quelque chose et vous vous voulez autre chose, comment avec ces deux envies d’instincts on fait un besoin commun ?
    Si vous ne vouliez pas être cette maman là, alors cesser de l’être et soyez le parent que vous êtes vraiment !
    Je pense que ces questions de positivité dans l’éducation ajoute un stress à un rôle qui est déjà bien lourd à porter ! Soyez vous !
    (Maman depuis 26 ans… 7 enfants ! )

    Oh et j’oubliais, être ferme ce n’est pas crier, être ferme c’est être clair et précis !

    1. Je pense que votre commentaire part d’un très bon sentiment mais il peut être aussi très mal perçu. Quand je répète calmement 5 fois à mon fils de ne pas sauter du canapé car j’ai peur qu’il se fasse mal, j’ai beau utiliser toutes les solutions douces, il y a un moment où je cherche une autre solution pour le faire réagir. Je ne dis pas que c’est bien, mais, dans cet exemple, je ne peux pas rester calme et le laisser se fracasser la tête juste parce qu’il a envie. Peut-être que je m’y suis mal prise à un moment pour en arriver là, mais parfois je n’ai pas le choix (pour le moment)

      1. Vous prenez votre rôle trop à cœur ! Je le laisse se fracasser la tête pour ma part ! 😀
        Il vous désobéi n’on pas parce qu’il a envie de sauter sur le canapé, mais parce qu’il ne voit pas le danger. Pour lui, ce danger n’existe pas. Les enfants n’ont pas conscience des conséquences que leurs actes peuvent avoir. Donc oui, de mon coté, je le lui dis une fois, deux fois, trois fois … ça marche pas, je le laisse se faire peur ! Je le laisse se fracasser la tête. C’est le meilleur moyen pour qu’ils apprennent une très grande leçon : Maman a toujours raison ! 😀
        Ça peut sembler ignoble ce que je dis, mais c’est du vécu et ça a plutôt bien marché… une matinée à l’hôpital et 5 points de sutures sur le cuire chevelu. Depuis, il a une vigilance et une bonne analyse des risques.
        On ne peut pas empêcher nos enfants de marcher, on peut seulement les accompagner dans cette marche.
        Quand il est tombé, j’ai fais mon job de maman, je lui ai rincé la tête pour éliminer le sang, je l’ai couvert d’une serviette propre et direction l’hôpital. (Bon, après la chute était particulière, tous les enfants ne s’ouvrent pas la tête en tombant du canapé).
        Sinon, vous pouvez placer des règles. Vous faites la moitié du chemin et lui l’autre moitié. Il peut sauter sur le canapé mais en lui interdisant ce qui pourrait vraiment être dangereux. Pousser les meubles, mettre des coussins ou tapis et surtout… l’inscrire dans une école de cirque !
        Essayer de comprendre pourquoi il a envie de sauter sur le canapé, c’est à dire que cela répond forcément à un besoin ! Besoin de s’amuser, de se défouler, de se défier (se défier, genre je pousse mes limites au max). Bref, trouver le besoin ou vous trouverez comment y répondre sans qu’il ne se mette en danger (ou un minimum).
        Ensuite, ne soyez pas en colère parce qu’il vous fait peur, soyez en colère parce qu’il se met en danger ! Poser l’interdiction ici et non pas sur vos craintes et prenez appuis la dessus pour sortir la dernière carte à sortir : la punition.
        La règle est : Il est interdit de se mettre en danger, il a désobéi, il est puni (au coin ou dans la chambre… Les privations de mon expérience ça marche moyen).
        Ne vous posez plus jamais la question de « qu’est ce que j’ai fait pour que cela en soit là », c’est une mauvais question qui vous plonge dans une culpabilité injuste et une impuissance mentale.
        Dites vous seulement que « c’est là », que « ça ne me va pas », et « comment j’agis maintenant »
        Vous avez peut être l’impression d’être un parent moyen, croyez moi pour vos enfants vous êtes la meilleur du monde !
        Votre problème se situe entre vous et vous. C’est vous qui voulez avoir une autre éducation. A vous de la mettre en place en étant dans une parfaite écoute de vous même, et de vos besoins.

  10. Merci MOTSDEMAMAN
    On a beau essayer en tout temps de transmettre au mieux nos valeurs, une éducation, des règles mais parfois ça dérape… Hélas…
    Ça fait du bien de se dire que finalement, on est aussi humaine.
    On crie parfois pour ne pas les laisser se fracasser le crâne… Je ne me résoudrai pas à imaginer le pire… Une mauvaise, très mauvaise chute…
    On va continuer d’essayer, toutes ensembles !

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