Voici venu le temps de nous séparer

Il fallait qu’il arrive ce temps là… Je m’y attendais, je m’y préparais…

Comme quelques chose qu’on sait mais qu’on espère retarder, ne pas imaginer. On pense à profiter des moments présents, à faire que le temps passe moins vite. Impossible!

Le temps passe TROP vite! Encore plus pour un deuxième je dirai…

Et oui, le temps est venu pour moi et me séparer de Bibou, de ne plus être avec lui 24h/24, de ne plus être son mode de garde, de couper le cordon…

Au chômage j’avais presque cette excuse: « oui mais je ne trouve pas de moyen de garde car je n’ai pas de travail » et inversement! C’était une vraie excuse! Tu n’as pas de travail, tu n’as pas de place en crèche, tu n’es pas prioritaire! Oui mais si je n’ai pas de place en crèche je ne vais pas payer 800 euros une assistante maternelle et perdre énormément d’argent alors que je ne suis pas sûre de trouver du travail de suite! Un cercle vicieux…

Puis, j’ai fais ma demande pour septembre 2018. Pas de réponse fin septembre, je savais que c’était fichu. Tu le sais officiellement quand tu reçois le fameux courrier qui dit que tu n’as pas de place en crèche… Et puis, finalement, un jour début novembre, une bonne nouvelle est annoncée au téléphone: on a une place en crèche familiale le lundi!!!!

Yeahhhhhhhhhh un jour par semaine c’est déjà parfait pour trouver du travail, souffler un peu!

L’adaptation se passe bien, c’est dur ni pour l’un ni pour l’autre…

La nounou a encore de la place les autres jours. Un jour de plus me tenterai bien pour me dégager du temps, toujours dans le même optique: trouver le job de mes rêves!

La crèche m’annonce que ce n’est pas possible, je ne suis pas prioritaire car je suis en emploi. « Oui mais je viens de créer mon auto-entreprise donc pour trouver des clients c’est compliqué »-« Ahhhhhhhhhhh mais c’est différent si vous êtes AE! Dans ce cas vous êtes prioritaire! »

Top! Je réfléchis un peu car c’est soit 1 jour soit 4 ou 5 mais pas moins! Je réfléchis vite: Bibou est bien chez sa nounou, le tarif est vraiment plus acceptable qu’une indépendante, si je ne prends pas la place maintenant je devrais lui retrouver une autre nounou quand je trouverai un job! OK JE PRENDS LA PLACE!!!

Les 2 lundis de fin novembre se passent bien: Bibou pleure quand je le laisse mais cela ne dure que 5 minutes apparemment! Mais oui, si tu ne le sais pas encore, les enfants aiment bien pleurer quand tu es là histoire de te faire culpabiliser 😉

Et puis cette semaine commence la semaine de 4 jours…

Ce matin fut un déchirement pour Bibou. Je l’ai pourtant prévenu depuis un moment… Ce matin il n’était pas décidé.

Il avait compris.

Il a compris que les choses changeaient. Que maman avait besoin de dépendance, que maman était aussi triste que lui de le laisser.

Il a compris que je n’avais pas le choix. Qu’un jour c’était bien, mais que plusieurs je devais moi aussi m’adapter, me préparer, me faire à l’idée que c’était fini.

J’ai profité de 2 ans de mon p’tit lustucru. C’est top, je conçoit la chance que j’ai! Je ne l’ai pas eu pour Lapinou et je regrette presque toujours un peu. Mais on ne fait pas comme on veut…

Là aussi j’aurai aimé profiter encore et encore jusqu’à sa rentrée à l’école! Mais, il faut bien travailler, gagner de l’argent, avoir une vie de femme, une vie sociale.

Puis, est-ce que j’étais une bonne mère à rester à la maison avec son fils? Les activités manuelles, les sorties, je n’en faisait pas tant que ça! J’avais envie de profiter de lui tout simplement.

Les vendredis vont me manquer. Nos vendredis vont me manquer. C’était notre petite sortie au LAEP de notre ville. Un lieu où Bibou jouait avec d’autres enfants, et où moi je discutais avec d’autres parents. C’était le moment où j’avais l’impression de lui faire le plus plaisir! Comme quoi, il avait bien besoin de voir autres chose que « maman »…

De ces 2 ans je retiens plein d’amour, plein de câlins, plein de siestes ensemble, plein de moment de complicité.

2 ans qui ce sont passés trop vite, bien trop vite! Presque aussi vite que 3 mois comparé à Lapinou.

Ce qui sera positif dans cette nouvelle organisation: nos moments ensemble seront plus riche! Mon temps sera précieux avec eux. Il faut profiter à fond tant qu’on peut!

Alors avec eux les réseaux sociaux attendront un peu 😉

Mots d’maman

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20 thoughts on “Voici venu le temps de nous séparer

    1. Je me suis lancée en tant que CM freelance car je ne trouve pas de travail en tant qu’assistante de recherche en biologie (je cherche aussi toujours activement)

  1. Je vous souhaite à tous les deux une bonne adaptation à cette nouvelle vie. Je sais que vous aurez plaisir à vous retrouver pour partager les autres moments dans la semaine. Et toi, tu vas pouvoir enfin te consacrer entièrement à toi, à ton boulot et à tes clients.
    Plein de courage !

  2. Ouistitwo a commencé la crèche il y a un an. il y restait deux jours. ET ça a été dur jusqu’à l’été dernier. Plusieurs choses ont qu’on s’est arrêté. Depuis septembre, il va à la halte garderie. Les premiers jours ont été un peu compliqués quand je partais. Mais j’étais en totale confiance avec l’équipe. Car, contrairement à la crèche, il ne hurlait pas dans son sommeil la nuit qui suivait les après-midis à la garderie.
    Très vite, il réclamait ses copains quand il n’y allait pas (on a commencé à 3 après-midis par semaine°. Il restait de la place donc maintenant il y va tous les jours de la semaine.
    Bibou s’est plu chez sa nounou quand il a commencé à y aller. Il a compris le changement et ça complique un peu les choses. Mais tu vas voir, quand il aura pris ses nouvelles habitudes face au changement, il va retrouver le sourire.
    Plein de belles choses (et plein de contrats ^^) pour ton nouveau boulot !

  3. Pas facile de laisser ses petits. Autant pour Alice j’étais contente de reprendre le travail autant pour César je serai bien restée quelques mois de plus.
    Bon courage à vois et je croise les doigts pour ta recherche.

  4. Tu es très courageuse car les séparations sont toujours difficiles, qu’on les ait anticipées ou non, qu’elles soient précoces ou tardives. Ton petit loup va s’y faire mais je comprends +++ la difficulté qui est celle de les voir pleurer. J’ai connu ça la troisième année de crèche de mon super héros et sa première année d’école (maintenant donc). Beaucoup de courage à tous les 2 et bravo à toi d’oser affirmer que tu veux reprendre une vie pro.

  5. Je l’ai aussi vécu avec ma petite crevette, et je dois dire qu’au début ce fut difficile. Au finalement, on s’est instauré un nouveau rythme, et on arrive à se retrouver, et créer nos petits moments de bonheur. Bon courage en tout cas

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